Kristanna Loken

Par Guillaume Serres

À l’occasion de la diffusion sur Sci Fi France de la série télé "Painkiller Jane", l’actrice américaine Kristanna Loken était à Paris. Elle revenait sur son rôle dans une fiction annulée au bout d’une saison, ou sur son sentiment à l’égard d’une grève des auteurs qui n’était alors pas encore terminée…

Connaissiez-vous la bande dessinée Painkiller Jane ou le téléfilm avec Emmanuelle Vaugier et Richard Roundtree, avant de jouer Jane Vasco [ndlr : le nom s’écrit avec un « k » dans la BD] ?

Je n’avais pas vu le téléfilm [ndlr : qui n’est que librement inspiré de la BD, avec des noms de personnages différents], mais j’avais lu le comic. Je l’ai adoré, surtout pour l’héroïne.

Vous avez été coproductrice exécutive sur onze épisodes. Avez-vous apprécié la fonction ?

En réalité, j’ai été coproductrice exécutive sur toute la série, mais je sais que sur le Web, on ne me crédite que sur la moitié des épisodes. J’ignore pour quelles raisons… C’était un boulot à temps plein, pas un simple titre marqué au générique. Je devais m’occuper de pas mal de paramètres, travailler avec les autres producteurs exécutifs, comme pour le casting ou pour choisir les lieux du tournage. Cela me donnait l’impression de faire deux boulots à la fois. Mais c’était tout de même une expérience incroyable, qui m’a permis d’apprendre beaucoup de choses

Si vous deviez décrire Jane Vasco en quelques mots, que diriez-vous ?

J’utiliserais les termes « femme d’action », « douleur » ou encore « passion » car elle est très impliquée dans ce qu’elle fait

Vous pratiquez il me semble le kravmaga, un art martial israélien à vocation notamment militaire. Pour Painkiller Jane, avez-vous suivi un stage de tir au pistolet ?

En fait, j’ai surtout reçu un entraînement au kravmaga pour mon rôle dans Terminator 3. Pour ce qui est des armes à feu, j’avais déjà eu l’occasion de me familiariser avec par le passé. Donc, j’étais très à l’aise avec les pistolets pour camper Jane

Vous considérez-vous comme une fan de science-fiction ?

Une fan de science-fiction, pas vraiment. Ce qui m’intéresse avec le fantastique et la fantasy à la télévision ou au cinéma, c’est tout le travail d’imagination et d’élaboration que cela permet au niveau créatif. Il n’y a pas de règles imposées. C’est donc plutôt excitant de collaborer à de tels projets

Vous étiez une cyborg dans le film Terminator 3. Aimeriez-vous jouer dans The Sarah Connor Chronicles ?

Je ne sais pas. Je suis allée à la première de la série. Je n’ai pas encore l’occasion de faire partie de l’aventure. Il faut voir comment les choses évoluent, ce qui arrive au show et si on me propose quelque chose de passionnant à y faire

Vous avez eu beaucoup de rôles physiques, surtout au cinéma. Avez-vous une préférence pour les personnages de femmes fortes ?

C’est sûr qu’un rôle comme celui de Terminator 3 demande beaucoup d’implication personnelle et colle à la peau de celui qui l’incarne. Mais disons que j’aime les personnages forts, comme Jane, car ils ont, ou plutôt elles ont, une forte personnalité. Et elles sont de ce fait intéressantes à jouer pour une comédienne

Pourquoi la série Painkiller Jane a-t-elle été annulée ?

Je ne connais pas toutes les raisons. Le tournage se déroulait en tout cas très bien. Je pense que c’est dû à des tensions internes, des oppositions entre certaines personnes

Quel est votre show préféré, celui que vous regardez le plus en ce moment ?

Mon show favori reste Les Soprano, toute période confondue. Je pense que c’est la série qui a tracé la voie à suivre pour faire une très bonne fiction sur le petite écran, et instaurer un nouveau style de programme télévisé. Elle a eu un rôle très important dans l’industrie, avec des personnages très profonds, des scènes surprenantes et des rebondissements géniaux. Sur une chaîne câblée américaine, comme HBO ou Sci Fi, on peut avoir plus de liberté, montrer plus de nudité et placer dans la bouche des personnages des dialogues plus crus. Ce qui a dû aider pour Les Soprano.

Que pensez-vous de la grève des scénaristes ?

Personnellement, la grève me déprime. (rires) Dans ce métier, nous voulons tous travailler et que les choses aillent de l’avant, et là c’est bloqué. Je pense qu’ils ont raison de se battre pour leurs droits. Ils doivent exprimer leur point de vue. Dans toutes les grèves, les gens s’arrêtent de travailler pour obtenir ce qu’ils veulent ; et j’espère qu’ils obtiendront bientôt ce qu’ils veulent, car on veut tous retourner au boulot ! (rires)

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