Par Caroline Veunac
Dernière ligne droite. The L Word entre dans sa sixième et ultime saison. Déjà cinq ans que le show d'Ilene Chaiken montre des filles qui s’aiment à la télévision. Même si la série manque d’inventivité narrative et formelle, même si elle connaît souvent des baisses de régime, son apport culturel est incontestable, tout comme notre attachement à ses héroïnes.
L’histoire. La saison s’ouvre sur la disparition d’un des personnages clé, retrouvée sans vie dans la piscine. Les sept épisodes suivants consisteront en un long flash-back retraçant sur une période de trois mois les évènements qui ont mené à cette issue fatale.
Notre avis. Passé le choc de la première séquence (relatif, l’info circulait partout depuis des semaines), qui place cette sixième saison sous des augures funestes, on retrouve les ingrédients qui font de The L Word un soap à la fois confortable (pas de surprises) et lassant (pas assez de surprises). Amitié, sexe et relations de couple… L’irrésistible mais prévisible Shane, qui regrette toujours trop tard, trahit cette fois la confiance de Jenny, laquelle délivre une des scènes d’hystérie dont elle a le secret, vengeance tordue à la clé. Bette et Tina ressassent leurs vieux débats sur la fidélité en robes du soir dans leur salon, tout en assumant main dans la main leurs responsabilités parentales quand leur fillette a de la fièvre. Le tout pendant qu’Alice dégaine son charme enfantin pour prouver à Tasha qu’elle l’aime malgré leurs différences. Kit et Helena, négligées par les scénaristes, ne font que passer. Au fil de ces 54 minutes trop bavardes, ce sont toujours les mêmes questions qui reviennent : Est-ce que fantasmer c’est tromper ? Doit-on se jurer fidélité ? L’amitié est-elle plus importante que l’amour ? Non pas que ça ne nous intéresse pas du tout, mais au bout de cinq saisons ces interrogations sans cesse renouvelées font l’effet d’un disque rayé. D’autant plus qu’au lieu de s’incarner dans des situations révélatrices et des images fortes, elles sont exposées par le menu dans des dialogues didactiques. Il y a pour tout dire dans cette litanie quelque chose qui nous a toujours légèrement agacé : un fond de psychologisme hygiéniste un peu pontifiant digne du premier coach venu, sur le mode prends-ta-vie-en-main-parlons-en-ça-ira-mieux. On a beau trouver Jenny pénible et Bette et Tina charmantes, on préfère finalement les débordements passionnels de la première à la rengaine lénifiante des secondes. C’est d’ailleurs quand la brune maniériste pique sa crise que la mise en scène décolle : la caméra dévore son visage meurtri, ses yeux troublés par les larmes, ses lèvres tremblantes. Une belle scène, qui ne suffit pas à donner à cet épisode l’ampleur qu’on attendrait d’une ouverture de dernière saison.
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6x8 - Bilan saison 6 (319 mots)
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M , posté le 17/04/2009 11:35:01
C'est clair que cette dernière saison est décevante surtout après une 5è saison qui a cartonné dans le coeur des fans. Pour moi c'est la meilleure. Revenons à la saison 6 et surtout au dernière épisode.
Il m'a vraiment déçu, nous restons vraiment sur notre faim, on ne saura pas qui a tué Jenny. Mais comme beaucoup j'opterai pour un suicide. Je ne vois aucune des filles capable d'un tel agissement envers Jenny malgrè tout ce qu'elle a pu leur faire.
Jenny a semé la zizanie mais essaie de recoller les morceaux tant bien que mal. La performence de Mia est grandiose, elle m'a beaucoup émue. A La fin le personnage de Jenny est vraiment attendrissante. Comme le dit Bette à l'interrogatoire, Jenny est à la fois complexe et parfois gentille.
Je trouve cette fin raté et je suis vraiment de la tournure de cette fin.
Pour les couples Bette/tina, Kit/Sony, Tasha/Jamie, ils s'en sortent bien. Mais on ne sait pas comment va se finir la relation Helena/Dylan. Ilene a fait revenir Dylan. La moindre des choses c'est qu'Helena finisse par être heureuse avec elle. Là on a assisté à une dispute et c'est tout.
Max, il finira par ce retrouver un autre mec, peut être que Bette et Tina adopteront son enfant.
Shane et bien j'imagine qu'elle va essaie de récupérer sa Molly.
Et nous qui penssions voir la suite d'Alice et de l'intrigue dans son spin-off, c'est râté aussi car apparemment il n'est plus question de spin-off.
En résumé, en tant que fan c'est une grosse déception. Prions qu'il y ai un film ou une comédie musicale comme le dise les rumeurs.