Monte Carlo en Interview : Gina Bellman

L'interprète de Mme Jackman / Jekyll dans l'excellente série BBC était de passage début juin au Festival de Télévision de Monte Carlo. L'occasion de discuter du futur de la série et de ses autres projets...

Y aura-t-il une seconde saison de Jekyll ?

Je l’espère de tout mon cœur. Je sais que Jimmy (James Nesbitt, qui incarne Jekyll, ndlr) est aussi partant. Le problème, c’est que le créateur et scénariste de la série, Steven Moffat, est très demandé. Il travaille à l’écriture de la future trilogie Tintin pour Spielberg et sera le prochain producteur de Dr. Who. Si il a le temps et la motivation nécessaire, nous y retournerons. Mon personnage est un clone, celui de Jekyll est immortel, nous pouvons donc attendre !

Maintenant que Steven Moffat travaille sur Dr. Who, espérez-vous y décrocher un rôle ?

Je connais très mal cette série… Gamine, je la regardais, mais je n’ai toujours pas vu le moindre épisode de la nouvelle version ! Je vais aller m’acheter quelques DVD pour rattraper mon retard. En tout cas, si Steven devait m’offrir un rôle, j’espère que ce sera une méchante. Ça ne me dit vraiment rien de jouer la partenaire du Docteur.

Le scénario de Jekyll est pour le moins surprenant, surtout sur sa fin. Qu’en pensez-vous ?

Je connais Steven Moffat depuis un bon moment, pour avoir tourné pour lui dans Coupling (Six Sexy en France, ndlr). Je connais surtout son cerveau et à quel point il peut-être retors ! Quand nous avons commencé à tourner, nous ne connaissions que les cinq premiers épisodes. Les choses y semblait plutôt « normales ». C’est seulement à la moitié du tournage que nous avons pris connaissance de la fin… pour le moins originale. Ça ne m’a pas surpris plus que ça. De fait, j’aime ce genre de défi : mêler à la réalité l’improbable et faire passer le tout pour une situation crédible.

Il n’y a que les Anglais pour inventer des histoires pareilles non ?

… Et il n’y a que les Français pour écrire de parfaites petites comédies sentimentales. C’est une question de tradition. Chacun son identité culturelle. Nous autres Anglais sommes des excentriques. En tout cas, c’est notre réputation.

Vous avez dit que James Nesbitt a « révolutionné » votre vie. Comment ?

J’ai toujours joué dans des séries de groupe. Avec Jekyll, j’ai pour la première fois travaillée en étroite collaboration avec un seul et même acteur. James portait toute la série sur ses épaules, toute la pression était sur lui. Pourtant, il a toujours trouvé le temps pour moi et il a fait preuve d’une gentillesse à toute épreuve. Il m’a inspiré car il parvient à ce parfait équilibre entre engagement professionnel et ouverture d’esprit, disponibilité et sérieux.

Jekyll ne fait que six épisodes. N’est-ce pas trop court ?

Malheureusement, si, mais ce sont les lois du business en Angleterre. Je m’apprête à tourner une série aux Etats-Unis pour la chaine TNT, et nous avons d’entrée de jeu six mois de tournage et treize épisodes commandés. C’est un minimum pour avoir le temps de prendre les téléspectateurs par la main et de les familiariser avec la série.

Pouvez-vous nous en dire plus sur cette série américaine ?

Ça s’appelle Leverage, et c’est une sorte de mélange entre Robin des Bois et Les Arnaqueurs VIP, centré sur les agissements d’une bande de voleurs professionnels qui s’en prennent uniquement à des hommes d’affaire véreux et des politiciens corrompus. Le rôle principal est tenu par Timothy Hutton (vu récemment dans Kidnapped, ndlr). Il y a dans l’équipe un hacker, un monsieur muscle, une acrobate, etc. Mon personnage, lui, est capable de changer d’accent, d’apparence et de vie en permanence, de se faire passer pour qui elle veut.

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