Monte Carlo en interview : Sofia Milos

Rencontre avec l'actrice des Experts : Miami et de The Border, ancienne chef de la pègre napolitaine dans Les Soprano...

Rencontre avec l'actrice des Experts : Miami et de The Border, ancienne chef de la pègre napolitaine dans Les Soprano...

The Border reprend des thèmes chers à 24 comme le terrorisme, la sécurité intérieure, etc. Comment ne pas souffrir de la comparaison et ne pas tomber dans la redite ?
Le créateur de la série, Peter Raymont, est un documentariste passionné de la question des droits de l’Homme. En lançant The Border, il a voulu donner vie à une version fictionnelle de ces problèmes biens réels. Depuis le 11 Septembre, trop de séries sont tombées dans le politiquement correct. The Border n’est pas un brulot, mais porte un regard lucide sur des questions aussi diverses que le terrorisme, le blanchiment d’argent, la pédophilie ou les trafics d’organes… Il est bon de porter un regard différent de celui des infos sur ces problèmes, et les séries aident les gens à s’impliquer, à se mettre à la place des victimes, mais surtout à réfléchir sur leur implication dans la société, socialement et politiquement.

Il a été reproché à The Border un penchant anti-américain…
Je pense plutôt que la série met en scène deux façons de voir le monde et de régler les problèmes de sécurité, celle du Canada et celle des Etats-Unis, la première étant peut-être meilleure que la seconde, mais ne pouvant fonctionner sans elle. Il faut des approches différentes pour contrer toutes les menaces…

Tout de même, les agents américains de The Border semblent assez peu concernés par les droits des gens qu’ils arrêtent !
Tous les scénaristes sont canadiens, la série incarne donc le point de vue canadien, qui est rarement en parfaite adéquation avec celui des Etats-Unis…

Vous avez commencé le tournage de la seconde saison. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

La principale qualité de ce second volet, c’est que nous avons pris le temps, depuis que la série est lancée, d’apprendre à nous connaître. L’équipe de la série est très soudée, et l’épaisseur des personnages et de leurs relations s’en ressent indéniablement. Cette seconde saison est aussi plus épicée pour mes collègues, pas pour moi – ça viendra.

Vous venez d’une série au budget considérable, Les Experts : Miami. Le contraste avec The Border doit être saisissant…
C’est difficile à croire, mais pas tant que ça… Avec beaucoup moins de moyen, The Border tient la comparaison, côté production, avec des blockbusters américains. Tout le monde se donne deux fois plus, s’implique d’avantage pour compenser les dollars qui manquent. C’est extrêmement rafraichissant.

Quel impact ont eut Les Experts : Miami sur votre carrière ?
C’est une véritable bénédiction. Mon personnage, Yelina Salas, n’est pas encore mort. Il peut revenir à tout moment. Pas plus tard que la semaine passée, je donnais encore des interviews autour de cette série pour des magazines grecques et mexicains. En fait, comme le disent les scénaristes de la série, « quand vous entrez dans le casting des Experts, vous entrez dans une sorte de mafia » que vous ne quittez jamais vraiment.
Vous avez joué dans un épisode des Soprano en 2000. Comment s’est passé le tournage ?
C’était fantastique. Ce rôle (elle incarne dans deux épisodes la patronne de la pègre napolitaine, Annalisa, ndlr) a changé ma carrière. Avant, je faisais essentiellement de la comédie. David Chase m’a donné toute la latitude nécessaire pour donner vie à ce personnage de femme de pouvoir. Jouer avec James Gandolfini a été un immense plaisir. C’est un véritable nounours, un homme d’une grande douceur, très drôle. Les jours que j’ai passés sur le tournage des Soprano ont été parmi les meilleurs de ma carrière, mais aussi les plus intenses, car nous tournions parfois 20 heures d’affilée !

Nos autres publications

generique