MARY-LOUISE PARKER : L'abc d'une actrice engagée

Exigence et audace semblent être les maîtres mots de Mary-Louise Parker. A 43 ans, elle affiche une belle carrière au théâtre, des collaborations prestigieuses au cinéma et des rôles très créatifs sur petit écran (Angels in America, Weeds).

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« Je suis vraiment pour la légalisation de la marijuana. Je ne pense pas que ça soit si controversé », déclarait Mary-Louise Parker en 2006, en recevant son Golden Globe de la meilleure actrice pour son rôle dans Weeds. Des paroles qui ont de quoi choquer l’Amérique puritaine et républicaine. Mais la belle n’en a cure. Elle assume ses convictions et sa liberté d’expression qu’elle s’est forgée au cours d’une carrière prolifique, indépendante, toujours loin du politiquement correct.

Originaire de Fort Jackson (Caroline du Sud), d’où elle est diplômée d’art dramatique, Mary-Louise Parker a débuté dans « Ryan's Hope », un soap à la sauce « Feux de l’amour », entre 1975 et 1989. A la fin des années 80, la jeune femme déménage à New York et fait ses débuts à Broadway dans une production de Craig Lucas, « Prelude to a kiss », qui lui offre ses premiers prix : un Clarence Derwent Award et une nomination pour un Tony Award, équivalent théâtral des Oscars. Le succès est tel que la pièce est adaptée au cinéma par Norman René. Malheureusement, c'est Meg Ryan qui sera choisie pour donner la réplique à Alec Baldwin. Une déception ? Non, car le réalisateur à d’autres projets pour Mary-Louise. La même année, il lui confie l’un des rôles principaux dans « Long Time Companion ». Ce film sur le sida, un sujet aventureux pour l’époque, marque la volonté de l’actrice de préférer la qualité artistique à la facilité de quelques bluettes. Pari gagnant : Mary-Louise est saluée par les critiques du monde entier.

La petite sœur des stars

Dans les années 1990, la belle fait plus ample connaissance avec le cinéma, toujours avec parcimonie et exigence. On la voit dans « Beignets de tomates vertes » (1991), de Jon Avnet, deux fois nominé aux Oscars. Avec Cathy Bates, elle y livre les chroniques d'une petite ville d'Alabama de 1929 à nos jours. Suit « Grand Canyon » en 1992, de Lawrence Kasdan, qui rafle l'Ours d'or du festival de Berlin et deux nominations aux Oscars. A partir de 1993, Mary-Louise Parker obtient des seconds ou troisièmes rôles avec des grands réalisateurs : Anthony Minghella (« Mr Wonderful » en 1993), Woody Allen (« Coup de feu sur Broadway », avec John Cusak en 1995), Jane Campion (« Portrait de femme », avec Nicole Kidman et John Malkovitch en 1996). La comédienne ne craint pas d’écorner son image et affirme son engagement social en choisissant des films indépendants ou des sujets difficiles comme le long-métrage « Avec ou sans hommes », d’Herbert Ross (1995), qui croque la vie d’une lesbienne et d’une malade du sida. Ce goût du risque lui vaut l’admiration de la profession, mais sa carrière cinématographique peine à passer un palier. Qu’à cela ne tienne, Mary-Louise Parker poursuit son ascension au théâtre.

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