Monte Carlo en interview : Christopher Judge

Christopher Judge, alias Teal'c, personnage majeur de l'univers Stargate et héros le plus vu dans Stargate SG-1, était au Festival de la Télévision de Monte Carlo. Il a répondu à nos questions.

Stargate SG-1 a pris fin l'an passé, du moins dans sa forme sérielle. Vous incarniez Teal'c depuis le début, n'est-ce pas difficile de tourner la page ?

Absolument pas, car nous allons maintenant nous concentrer sur des vidéofilms, The Ark of Truth, qui a rencontré un grand succès au début de l'année, puis Continuum, que nous venons de tourner. Nous savions depuis un moment que la série prendrait cette voie. A la fin de la saison 5, au moment où Showtime nous a laissé en plan, nous croyions déjà que la série deviendrait une suite de téléfilms. C'est à ce moment là que Sci-Fi a repris le flambeau. Depuis quelques temps, la série s'essoufflait. D'un point de vue créatif, nous avions fait le tour des choses. Avec les films, nous pouvons explorer d'autres histoires, et y mettre les moyens et le temps.

Vous développez un projet avec Michael Shanks (le Dr. Jackson de Stargate SG-1, ndlr), Rage of Angels. Pouvez-vous nous en dire deux mots ?

Le projet est en stand by pour le moment, car nous attendons de voir s'il y aura une grève des acteurs. Nous avions déjà discuté avec MGM avant la grève des scénaristes, et nous attendons de nouveau... Michael Shanks y incarnera Lucifer, et je serai l'Ange Gabriel. La série se déroulera à la fin des temps et reprendra les figures du Bien et du Mal, en évitant au maximum tout manichéisme et en poussant à une réflexion sur le sens de la religion.

Teal'c, héros monolithique, a-t-il évolué au fur et à mesure des saisons ?

C'est vrai qu'au départ il était résolument monosyllabique, mais avec le temps il est devenu plus loquace, au point de s'embarquer dans de longs monologue à partir de la saison 7. Pour autant, ses convictions n'ont jamais changées. Il a gardé ses valeurs, quelque soit l'endroit de l'univers où il se trouvait.

La Science-Fiction porte bien souvent un regard critique sur notre monde. Quel est celui de Stargate SG-1 ?

Le message dominant de Stargate, c'est l'acceptation des différences. Les Américains, en particulier, prétendent accepter tous les goûts et toutes les couleurs quand, de fait, ils n'acceptent que ce qui leur est déjà familier. Ils ne voyagent pas, et sont persuadés que leur pays est le centre du monde. Ils sont près à accueillir les étrangers, mais seulement si ceux-ci adoptent les valeurs américaines. Stargate cherche à faire réfléchir autour de cette question, mais sans donner de leçons. La série a un message, mais ce message n'est pas au centre de la série.

Pouvez-vous nous dire de quoi parle Continuum, le second DVD Film tiré de la série ?

C'est un véritable "stand alone", qui sera compréhensible des néophytes et comblera les fans les plus exigeants. C'est la voie que va désormais suivre Stargate SG-1, une voie plus cinématographique, avec des projets plus rares mais mieux produits, avec plus de moyens, et accessibles à tous les spectateurs.

Combien de ces films comptez-vous tourner ?

Un troisième est déjà en préparation et nous continuerons aussi longtemps que les fans nous soutiendront.

Justement, considérez-vous devoir quelque chose à ces fans ?

Bien sûr. Si une série dure aussi longtemps que la notre, ce n'est pas parce que nous sommes géniaux, c'est parce qu'elle plaît aux téléspectateurs. Aussi, je prend le plus de temps possible pour aller à la rencontre des gens et les remercier.

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